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La fasciite plantaire est l’une des causes les plus communes de douleur au talon. Cette dernière est aussi une lésion très fréquente chez les sportifs. La fasciite plantaire est une affection assez complexe qui est souvent décrite dans la littérature scientifique comme un syndrome qui peut englober une ou plusieurs affections, y compris le diagnostic précis de fasciite plantaire. Également, les patients confondent souvent le diagnostic de fasciite plantaire et celui de l’épine de Lenoir (épine calcanéenne).

Anatomie du pied

Le fascia plantaire peut être décrit comme une aponévrose plantaire (membrane fibreuse) qui se situe par dessus les muscles de la plante du pied. Il a une partie centrale épaisse et résistante qui couvre le muscle court fléchisseur des orteils. Ses insertions se font sur le calcanéus (os du talon) et sur la base des cinq orteils. Il a pour rôle, entre autres, de soutenir l’arche plantaire.

Cause

La fasciite plantaire se manifeste à la suite d’une traction trop importante ou constante du fascia plantaire, ce qui entraîne des microtraumatismes ou déchirures. Une réaction inflammatoire s’installe ensuite et cause la fasciite plantaire. La blessure peut se produire après un événement soudain ou à la suite d’un stress progressif.

Symptômes

  • La douleur se développe insidieusement et, plus fréquemment, un seul pied est touché.
  • La douleur est présente surtout le matin, dès les premiers pas, et est parfois si intense que le patient n’arrive pas à poser aisément son pied au sol.
  • Souvent, la douleur semble diminuer de 30 à 45 minutes suivant le lever après que la personne a marché un peu et réchauffé le fascia.

Facteurs de risque

  • Pieds plats, pieds creux, pieds équins (ou « bot »), genoux « valgum » (vers l’intérieur) amenant un affaissement de l’arche plantaire.
  • Âge de 50 ans et plus (ce facteur est possiblement lié à une atrophie du coussin adipeux du talon chez les gens de cet âge).
  • Un travail quotidien exigeant une station debout prolongée et la manutention d’objets lourds (ex. : les travailleurs d’entrepôt et de construction).
  • Le port de chaussures inadéquates ou trop usées.
  • La pratique de la course à pied.
  • La surcharge pondérale (personnes obèses ou femmes enceintes).
  • Les affections causant des lésions inflammatoires et des troubles au niveau des pieds (diabète, arthrite rhumatoïde, etc.).

Épine de Lenoir

Dans les cas chroniques de fasciite plantaire, une épine de Lenoir peut se former. Il s’agit d’une petite excroissance osseuse à l’endroit où le fascia plantaire s’insère sur le calcanéus (os du talon) causée par une traction chronique sur l’attache du fascia (enthèse). Une personne n’ayant jamais souffert de fasciite plantaire ou d’autres problèmes de pied peut avoir ce type d’excroissance, et ce, sans ressentir aucune douleur associée. S’il y a une douleur, elle provient de l’inflammation. Un moyen de confirmer la présence d’une épine de Lenoir est d’effectuer une radiographie.

Prévention

  • Porter des chaussures qui soutiennent l’arche plantaire et absorbent les chocs.
  • Si le pied présente un problème biomécanique, consulter un podiatre pour déterminer la pertinence d’ajouter des orthèses plantaires.
  • Pratiquer régulièrement des exercices d’assouplissement et d’étirement du fascia plantaire (par exemple, rouler une balle de tennis sous le pied) et des muscles du mollet (par exemple, grâce au protocole d’Alfredson qui comprend des exercices excentriques pratiqués dans les escaliers).
  • Maintenir un poids santé pour éviter de surmener le fascia plantaire.

Traitement

La plupart des recherches indiquent qu’un traitement conservateur est préférable à une intervention chirurgicale. Une bonne éducation du patient est l’un des éléments clés du plan de traitement, car la cessation de la douleur peut souvent prendre beaucoup de temps.

Dans la phase initiale, je donne souvent des recommandations ayant pour but de limiter l’inflammation (modification des activités, application de glace, etc.). Les traitements consistent majoritairement en de la thérapie manuelle (mobilisation, travail du fascia et travail musculaire, etc.), des thérapies complémentaires (ultrason thérapeutique, bandages pour réduire le stress mécanique, etc.) ainsi que des exercices d’assouplissement et de renforcement des muscles du mollet et des muscles intrinsèques du pied. Dans certains cas, j’oriente le patient vers un podiatre pour une cogestion. Pour toute question ou pour une prise de rendez-vous, n’hésitez pas à communiquer avec nous au 450 971-5000.

Dre Emmanuelle, votre chiropraticienne à Mirabel
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