dans Blogue

La prévention et la promotion de la santé sont deux concepts piliers et complémentaires pour la santé des populations. En effet, intervenir en amont dans le continuum de soins et agir en pré­vention et en promotion de la santé ont toute leur pertinence pour permettre aux personnes d’avoir un plus grand contrôle sur leur santé et pour diminuer les facteurs de risque associés aux problèmes de santé.

Définitions

La promotion vise à éduquer la population sur les différents facteurs qui déterminent ou influencent la santé. Elle cherche à agir sur les causes profondes des problèmes de santé en créant des conditions propices à la santé et en favorisant une certaine équité.

D’un autre côté, la prévention vise des populations ou des personnes plus à risque. Elle se décline en trois niveaux :

  • la prévention primaire, qui vise à prévenir l’apparition d’une maladie (peut encore se situer dans le spectre de la promotion de la santé);
  • la prévention secondaire, visant à retarder ou enrayer l’évolution d’une maladie par le dépistage précoce et un traitement approprié;
  • la prévention tertiaire, qui vise à prévenir les rechutes et l’établissement de maladies chroniques.

À titre de chiropraticienne, donc de professionnelle de la santé de première ligne, je suis bien placée pour poser des actions de prévention des maladies et de promotion de la santé.

Quelques exemples concrets 

Du côté de la promotion de la santé, je peux intervenir dans le but d’aider mes patients à modifier certaines habitudes de vie ou certains comportements de santé, par exemple, l’arrêt du tabagisme. Dans cet exemple, je peux non seulement sensibiliser individuellement mes patients aux risques du tabagisme et aux bénéfices d’un environnement sans fumée, mais également renforcer l’action communautaire en appuyant des projets tels que le défi J’arrête j’y gagne et la ligne J’ARRÊTE.

Du côté de la prévention des maladies, je me pose assurément comme une professionnelle incontournable pour la prévention des troubles neuromusculosquelettiques, notamment l’ostéoporose et les blessures reliées aux chutes. En prévention primaire, je peux recommander à mes patients à risque d’augmenter leur apport alimentaire en calcium et en vitamine D ainsi que leur force et leur équilibre par l’activité physique. En prévention secondaire, je peux dépister l’ostéopénie par la prise de radiographies et, au besoin, aiguiller mes patients vers leur médecin traitant pour dépister l’ostéoporose au moyen de l’ostéodensitométrie. En prévention tertiaire, je peux effectuer des traitements dans le but d’assurer une gestion optimale des symptômes, monter un programme d’exercice de réadaptation, donner des conseils ergonomiques pour éviter les complications et récidives et travailler en cogestion avec d’autres professionnels pour une optimiser la prise en charge.

À quoi ressemble une visite préventive dans ma clinique?

Lors d’une visite préventive, je m’assure que tous les renseignements sur votre santé sont à jour dans votre dossier. Par la suite, j’effectue un examen neuromusculosquelettique concis en lien avec votre historique de santé. Je m’attarde particulièrement à votre posture, à vos débalancements musculaires ainsi qu’à vos restrictions de mouvement articulaire. Je peux donc ensuite corriger et traiter vos débalancements musculaires et restrictions articulaires à l’aide de différentes techniques qui sont adaptées à votre état particulier, après quoi je vous fais des recommandations personnalisées afin d’optimiser votre santé. Ces recommandations peuvent consister en des conseils posturaux ou ergonomiques, une prescription d’exercices précis, l’orientation vers un professionnel de la santé complémentaire, etc.

À quelle fréquence consulter pour faire de la prévention?

Faire régulièrement vérifier votre colonne vertébrale pour vous assurer que votre cerveau est précisément conscient de ce qui se produit à l’intérieur et à l’extérieur de votre corps devrait être aussi commun que n’importe quelle autre saine habitude de vie, comme faire de l’activité physique ou se brosser les dents. Je crois sincèrement que chaque individu devrait avoir accès aux soins chiropratiques depuis le jour de sa naissance jusqu’à un âge avancé. Si tel était le cas, j’estime que bien des maux seraient évités.

La science n’a pas encore de réponse en ce qui concerne une fréquence idéale pour les soins préventifs. Plus de recherches devront être effectuées sur ce sujet dans les années à venir afin de mieux aiguiller les patients. Personnellement, lorsque mes patients désirent un suivi préventif, je les laisse choisir la fréquence de leurs soins. Mon seul conseil est d’être bien à l’écoute de leur corps et de ne pas attendre de ressentir des symptômes. Par exemple, certains vont se faire traiter aux changements de saison, tandis que d’autres préfèrent se faire traiter mensuellement. Prenez votre santé en main en vous éduquant sur les différents déterminants de la santé et gardez votre système neuromusculosquelettique bien réglé en consultant votre chiropraticienne de famille!

Dre Emmanuelle, votre chiropraticienne

Références
CHU Sainte-Justine, Prévenir et promouvoir la santé, En ligne. [https://promotionsante.chusj.org/fr/A-propos/Definition-de-la-promotion-de-la-sante]. Consulté le 17-08-2020.

2012, Haavik et B. Murphy. The role of spinal manipulation in addressing disordered sensorimotor integration and altered motor control. Journal of Electromyography and Kinesiology, vol. 22, no5, pp. 768–776, 2012.

2001, G. Pickar et J. D. Wheeler. Response of muscle proprioceptors to spinal manipulative-like loads in the anesthetized cat. Journal of Manipulative and Physiological Therapeutics, vol. 24, no1, pp. 2–11, 2001.

Articles récents
Showing 1 comments
pingbacks / trackbacks

Commentaires


La période de vérification reCAPTCHA a expiré. Veuillez recharger la page.

Inscrivez votre recherche et appuyez sur "Entrer"

élan-golf-blessureomoplates-dorsalgie-douleur