Le syndrome croisé inférieur fait référence à un déséquilibre musculaire au niveau du bassin et des hanches. Tout comme le syndrome croisé supérieur, il est très souvent associé à la position assise prolongée. Cette position implique que certains groupes sont dans une position raccourcie sur une longue période, tandis que les muscles antagonistes seront allongés.
- Possibles symptômes du syndrome croisé inférieur
- Quelques conditions pouvant accompagner le syndrome croisé inférieur
- Quelques conseils pour éviter et prévenir le syndrome croisé inférieur
- Quand consulter en chiropratique?
Les principaux muscles raccourcis (hypertoniques)
- Fléchisseurs de la hanche (psoas, droit fémoral, tenseur du fascia lata);
- Les muscles extenseurs thoracolombaires (érecteurs du rachis thoraciques et lombaires.
Les principaux muscles allongés (hypotoniques)
- Les abdominaux (grand droit, obliques internes et externes, transverse);
- Les fessiers (grand, moyen et petit).
Le mot croisé dans le diagnostic fait référence au X imaginaire que les muscles allongés et tendus créent. En effet, les muscles extenseurs thoracolombaires et les fléchisseurs de la hanche deviennent chroniquement tendus, faisant basculer le bassin vers l’avant et créant une augmentation de la courbe dans le bas du dos (hyperlordose lombaire). De l’autre côté, les abdominaux et le grand fessier sont de moins en moins sollicités. Il devient donc de plus en plus difficile de contracter volontairement ces muscles pour qu’ils puissent remplir leur fonction et ceux-ci deviennent inactifs.
Possibles symptômes du syndrome croisé inférieur
- Douleur ou raideur lombaire (centrale, d’un côté ou en bande);
- Douleur ou raideur ciblant le bassin (d’un seul côté ou des deux côtés);
- Douleur ou raideur ciblant les hanches (d’un seul côté ou des deux côtés);
- Douleur, irradiation ou engourdissements dans une ou deux jambes;
Quelques conditions pouvant accompagner le syndrome croisé inférieur
- Dégénérescence ou hernie discale;
- Syndrome du psoas iliaque;
- Syndrome de la hanche qui claque («snapping hip syndrom»);
- Syndrome du croisé supérieur.
Quelques conseils pour éviter et prévenir le syndrome croisé inférieur
- Pensez à votre posture. Respectez la règle du 90 degré : la posture de travail de bureau optimale devrait permettre aux articulations (coudes, hanches, genoux, pieds) d’être à 90 degrés. Pour ce faire, utilisez une chaise ajustable avec un bon support lombaire. Pour plus d’informations, référez-vous à mon article sur la posture et l’ergonomie au bureau.
- Prenez des pauses fréquemment. Une posture inadéquate et/ou prolongée à l’ordinateur est souvent le point de départ du syndrome croisé inférieur.
- Bougez régulièrement. L’activité physique régulière est un facteur protecteur afin d’éviter de développer le syndrome croisé inférieur.
- Effectuez des exercices d’étirement et de renforcement. Relâchez les muscles chroniquement raccourcis (fléchisseurs de la hanche et extenseurs thoracolombaires) et ensuite travaillez l’activation et le renforcement des muscles allongés (abdominaux et fessiers).
- Consultez votre chiropraticienne. Elle s’assurera de la mobilité optimale des articulations de votre colonne vertébrale.
Quand consulter en chiropratique?
Si vous remarquez certains signes posturaux qui vous font penser que vous êtes en voie de développer un syndrome croisé inférieur, vous pouvez déjà consulter afin de prévenir d’éventuels symptômes. Évidemment, si certains symptômes ont débuté, il est temps de consulter. Votre chiropraticienne se distingue par sa formation et son expertise dans le diagnostic et le traitement des troubles posturaux comme le syndrome croisé inférieur.
Lors des traitements chiropratiques, dans un premier temps notre attention ira à mobiliser et rétablir le mouvement des segments de votre colonne vertébrale qui bougent moins bien, ainsi qu’à détendre les muscles hypertoniques. Des conseils ergonomiques et posturaux seront également essentiels afin de s’assurer d’un changement durable. Puis, lorsque les douleurs et les inconforts auront commencé à diminuer, certains exercices de mobilité, de renforcement et de stabilité pourront vous être donnés progressivement.
Il n’est jamais trop tard pour améliorer vos habitudes et votre posture. N’hésitez pas à communiquer avec nous si vous avez des questions ou si vous pensez que la chiropratique pourrait vous aider!
Dre Emmanuelle, votre chiropraticienne à Mirabel
Références
Kale, Shrikrushna Shripad, and Sayali Gijare. « Prevalence of lower crossed syndrome in school going children of age 11 to 15 years. » Indian J Physiother Occup Ther 13.2 (2019): 176-9.
Puagprakong, P., et al. « The Effects of Lower Crossed Syndrome on Upper Body Posture during Sitting in Female Office Workers. » Muscles, Ligaments & Tendons Journal (MLTJ) 12.4 (2022).