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Avez-vous déjà reçu un traitement chiropratique? Vous êtes-vous déjà demandé ce qui se passait réellement dans votre corps à la suite du traitement? Je vais tenter de répondre à cette question en détail.

D’abord, il faut savoir qu’il existe différentes techniques pouvant être utilisées par les chiropraticiens. De plus, un chiropraticien va souvent utiliser diverses techniques et les adapter en fonction de l’état de santé particulier de son patient.

À quoi ressemble une visite de suivi à ma clinique?

Pour ma part, lors d’une visite de suivi d’un patient, je m’attarde particulièrement à sa posture, à ses débalancements musculaires ainsi qu’à ses restrictions de mouvement articulaire. Je peux donc ensuite faire les corrections qui s’imposent à l’aide de techniques adaptées, après quoi je formule des recommandations personnalisées afin d’optimiser sa santé. Ces recommandations peuvent comprendre des conseils posturaux ou ergonomiques, une prescription d’exercices précis, l’orientation vers un professionnel de la santé complémentaire, etc. Il peut également arriver que j’utilise certaines thérapies complémentaires afin de soutenir mon traitement, comme l’ultrason ou le taping, etc. Les deux outils principaux qui forment la base de mon traitement sont le travail musculaire et articulaire.

Relâchement des « tissus mous »

 Mon traitement comporte une portion consacrée au travail des « tissus mous », dont :

  • les muscles;
  • les tendons;
  • les fascias;
  • les ligaments.

Par exemple, lorsque j’effectue du travail musculaire, mon but est de diminuer la tension, de réaligner les fibres musculaires pour éviter la formation de « nœuds » et d’adhérences, de stimuler la circulation sanguine et lymphatique pour favoriser l’élimination des déchets métaboliques et finalement de m’assurer que le travail articulaire qui sera effectué par la suite soit plus facile et confortable. Je peux effectuer cette portion du traitement avec mes mains ou à l’aide de certains outils comme des instruments en acier inoxydable conçus spécifiquement pour les massages transverses ou un appareil de massage à percussion à puissance variable.

Correction articulaire et optimisation des fonctions du système nerveux

Ensuite, je vais vérifier si certaines articulations sont limitées dans leur amplitude de mouvement. Certaines articulations peuvent ne pas bouger adéquatement ou être légèrement mal alignées. Ce manque de mobilité va souvent entraîner une modification des structures adjacentes, par exemple, un spasme musculaire, mais aussi une altération des afférences neurologiques vers le cerveau par les mécanorécepteurs (récepteur sensible à une déformation mécanique) des articulations.

En effet, étant donné le mouvement articulaire anormal, les mécanorécepteurs de l’articulation envoient un signal perturbé au cerveau. Celui-ci intègre l’information de manière dysfonctionnelle, ce qui va amener un contrôle déficient de l’articulation, voire des structures adjacentes, pouvant entraîner douleur et dysfonction. En d’autres mots, une articulation qui n’est pas correctement mobile influence la façon dont le cerveau perçoit toutes les autres stimulations sensorielles et y répond.

Je vais corriger ces manques de mobilité à l’aide de mobilisations ou de manipulations articulaires, dépendamment de mon patient et de son état de santé particulier. Le but de ces ajustements est donc de rétablir un mouvement articulaire approprié pour permettre une intégration adéquate de l’information par le cerveau (autrement dit, pour rétablir le bon fonctionnement du système nerveux). Cela permet au corps d’obtenir un meilleur contrôle musculosquelettique et, ultimement, de fonctionner à son plein potentiel!

D’où vient le « craquement », alors?

Les ajustements se font en fonction des restrictions de mouvement de l’articulation, donc dans un vecteur donné, avec une faible amplitude de mouvement, une force faible et une grande vitesse (dans le cas d’une manipulation) ou une faible vitesse (dans le cas d’une mobilisation). À la fin de l’ajustement, il est possible qu’on entende un petit son de libération comme un « pop » ou un « crac ». Ce n’est pas ce qui est recherché, mais plutôt un effet secondaire de l’ajustement. Celui-ci peut créer un changement de pression et une distension dans la capsule articulaire, créant un phénomène d’aspiration et une sortie de gaz. Le craquement ne représente donc pas « deux os qui frottent » ou « un os qui revient à sa place » : c’est simplement un phénomène physique qui se nomme la cavitation.

D’autres effets du traitement chiropratique sur votre corps

 D’autres bienfaits peuvent se faire ressentir dans votre corps à la suite du traitement. Depuis les dernières années, plusieurs chercheurs se sont consacrés à démontrer scientifiquement les effets du traitement. Plusieurs études sont accessibles sur le sujet, mais beaucoup d’autres devront être effectuées afin de bien comprendre et quantifier ces effets. Voici quelques effets qui ont été démontrés scientifiquement à la suite d’un ajustement chiropratique :

  • Soulagement des douleurs neuromusculosquelettiques;
  • Amélioration de la mobilité articulaire;
  • Diminution de la tension musculaire des muscles entourant l’articulation;
  • Amélioration de l’acuité visuelle (précision de la vue) et du champ visuel (étendue de la vue);
  • Amélioration de la localisation spatiocorporelle (localisation du corps dans l’espace);
  • Diminution du temps de réaction (tempsentre la présentation d’un stimulus et la réponse conséquente);
  • Amélioration de l’intégration sensorimotrice (envoi des signaux sensoriels au cerveau pour commander l’exécution de mouvements);
  • Augmentation de la force musculaire des jambes;
  • Diminution de la fatigue musculaire;
  • Prévention des blessures musculosquelettiques.

De nombreux autres bénéfices sont rapportés par les patients à la suite de traitements. Bien qu’ils soient difficilement quantifiables ou mesurables scientifiquement, donc plus « anecdotiques », en voici quelques-uns :

  • Une sensation d’équilibre, de légèreté et de détente;
  • Une amélioration de la mobilité et de la flexibilité;
  • Une meilleure posture de façon générale;
  • Une diminution du stress;
  • Un sommeil plus réparateur;
  • Une respiration plus profonde et moins pénible;
  • Des fonctions digestives améliorées;
  • Une diminution ou l’élimination des douleurs menstruelles;
  • Une meilleure performance sportive;
  • Une récupération plus rapide après une blessure.

Suivi préventif, quelle fréquence ?

Les bénéfices du traitement sont nombreux. Les suivis en chiropratique vous permettent de vous assurer que votre cerveau est précisément conscient de ce qui se produit à l’intérieur et à l’extérieur de votre corps. Lorsque mes patients désirent un suivi préventif, je les laisse choisir la fréquence de leurs soins. Mon seul conseil est d’être bien à l’écoute de leur corps et de ne pas attendre de ressentir des symptômes. Par exemple, certains vont se faire traiter aux changements de saison, tandis que d’autres préfèrent se faire traiter mensuellement.

Finalement, n’oubliez pas que de bonnes habitudes de vie, une alimentation saine, du temps de repos, une posture adéquate et de l’activité physique régulière contribueront également à maintenir votre système nerveux alerte. Gardez votre système neuromusculosquelettique bien réglé et en santé en consultant votre chiropraticienne de famille!

 Dre Emmanuelle, votre chiropraticienne

Références

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