Le système immunitaire joue trois rôles fondamentaux dans le corps humain. Le premier est de défendre le corps contre les infections par des microorganismes (agents pathogènes). Le deuxième consiste à maintenir l’équilibre homéostatique du corps humain face aux changements internes et externes qu’il subit. Le troisième, celui de la surveillance, est de s’assurer de reconnaître et de détruire les cellules mutantes ou du « non-soi ».
- Qu’est-ce qui compose le système immunitaire?
- Fonctionnement du système immunitaire
- Facteurs qui peuvent réduire l’efficacité du système immunitaire
- Être en santé pour mieux se défendre
Qu’est-ce qui compose le système immunitaire?
Le système immunitaire est fait d’un système d’interactions complexes mettant en œuvre de nombreux organes, cellules et substances différents. La majorité des cellules se trouvent dans un ensemble d’organes appelés organes lymphoïdes, qui se composent de :
- la moelle osseuse et le thymus. Ces organes produisent les cellules immunitaires (les lymphocytes);
- la rate, les ganglions lymphatiques, les amygdales et les amas de cellules lymphoïdes situés sur les muqueuses des voies digestives, respiratoires, génitales et urinaires. C’est habituellement dans ces organes périphériques que les cellules sont appelées à réagir.
La rapidité d’action des défenses immunitaires est extrêmement importante. Celle-ci repose, entre autres, sur l’efficacité de la communication entre les divers systèmes en jeu. Bien qu’on ne puisse encore en expliquer tous les mécanismes, il est prouvé qu’il existe d’importantes interactions entre le système immunitaire, le système nerveux et le système endocrinien. En effet, les organes lymphoïdes possèdent des récepteurs pour des messages nerveux et hormonaux.
Fonctionnement du système immunitaire
Le système immunitaire possède deux types de mécanismes de défense : l’immunité innée, qui permet une défense immédiate contre les agents infectieux, et l’immunité adaptative, qui confère une protection plus tardive, mais plus durable.
Immunité innée ou non spécifique
Ligne de défense externe
Empêche la pénétration des agents infectieux dans l’organisme. Elle est constituée de la peau et des muqueuses (barrière physique) ainsi que des sécrétions telles que le mucus, la salive, les larmes et le suc gastrique (barrière chimique).
Ligne de défense interne
Empêche la prolifération des agents infectieux qui ont réussi à pénétrer dans l’organisme. Est constituée de plusieurs types de cellules (ex. : macrophages, neutrophiles, monocytes, cellules dendritiques) et de plusieurs types de protéines (ex. : cytokines, interférons, complément).
Immunité acquise ou spécifique
À la suite de l’interaction entre un agent infectieux et l’immunité innée, l’immunité adaptative entre en action dans les tissus lymphoïdes, surtout dans les ganglions et la rate. Plusieurs mécanismes se produisent :
- l’antigène (agent infectieux) active directement les lymphocytes B, qui possèdent des récepteurs spécifiques;
- les lymphocytes B activés deviennent alors des plasmocytes, qui vont sécréter des anticorps spécifiques pour la destruction de l’antigène (immunité humorale);
- l’antigène (agent infectieux) est présenté à des lymphocytes T par des cellules présentatrices d’antigènes (ex. : cellules dendritiques);
- les cellules présentatrices d’antigènes activent les lymphocytes T, qui se différencient en lymphocytes T cytotoxiques (CD8+), qui détruisent les cellules infectées (immunité cellulaire);
- les autres cellules se différencient en lymphocytes T auxiliaires (CD4+) qui stimulent les lymphocytes B pour produire une plus grande quantité d’anticorps et de cellules mémoires, qui iront ensuite se loger dans la moelle osseuse.
Facteurs qui peuvent réduire l’efficacité du système immunitaire
Plusieurs facteurs influencent l’efficacité du système immunitaire, dont la plupart sont reliés aux habitudes de vie. En voici quelques-uns :
- le manque de nutriments et la malnutrition. Maintenir une diète équilibrée riche en fruits, en légumes et en fibres et faible en gras est essentiel pour garder un système immunitaire en santé. L’apport adéquat en calories, en protéines, en vitamines et en minéraux (vitamines A, B6, folate, B12, C, E, sélénium, zinc et cuivre) et une bonne hydratation sont des habitudes alimentaires favorables à l’immunité;
- l’augmentation soutenue de stress. Le stress peut détruire les nutriments de l’organisme et hypothéquer le système endocrinien, donc augmenter la sécrétion de certaines hormones ou diminuer la sécrétion de certaines autres. Le stress provoque aussi des réactions biochimiques dans l’organisme qui peuvent finir par compromettre le fonctionnement normal des globules blancs;
- le manque d’exercice (sous-oxygénation des tissus);
- le tabagisme;
- la fatigue.
Être en santé pour mieux se défendre
Ainsi, santé et immunité sont étroitement liées : prendre soin de sa santé au jour le jour permet d’améliorer son immunité. Adopter une attitude de mieux-être en mettant l’accent sur la prévention vous aidera à rester en santé. De façon innée, votre corps est habilité à se guérir lui-même. Stimulez votre organisme, adoptez de saines habitudes de vie et vous mettrez ainsi toutes les chances de votre côté.
Bonne santé!
Dre Emmanuelle, votre chiropraticienne à Mirabel
Références
Ministère de la Santé et des Services sociaux
Starnbach MN (Ed). The truth about your immune system; what you need to know. President and Fellows of Harvard College, États-Unis, 2004.
Wintergerts ES. Contribution of selected vitamins and trace element to immune fonction. 2007.